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un peu de bois entre les lames ; ce qui donne à la machine une durée presque indéfinie.

Les dimensions de ces dents sont une chose de la plus haute importance, parce que c’est d’elles que dépend le degré de finesse de la pulpe, et par conséquent la quantité de fécule qu’on peut en obtenir par le lavage. Elles doivent former un triangle équilatéral, et la distance entre leurs pointes doit être de cinq millimètres : je crois qu’il serait plus avantageux qu’elles fussent plus petites et par conséquent plus rapprochées à leur sommet ; car il y aurait dans ce cas beaucoup à gagner, quoique le travail fût moins expéditif.

L’on doit préférer ce genre de cylindre à tous autres formés d’une seule pièce de bois, et souvent susceptibles de céder aux influences de l’eau, mais surtout à ceux dont la hauteur est de beaucoup supérieure au diamètre ; parce que, outre son extrême solidité, il a encore l’avantage de faire lui-même les fonctions de volant par l’effet de son poids qui est considérable.

Ce cylindre, comme celui à lavage, est établi sur une cuve en bois, de forme rectangulaire ; il est également soutenu sur des coussinets par l’axe en fer qui le traverse, de manière à ce que la moitié de son diamètre s’enfonce dans la cuve, tandis que l’autre partie se trouve renfermée dans une grande trémie, qui s’élève en évasant, et dont la planche de derrière descend jusqu’au cylindre qu’elle effleure presque à frottement. Celle