en même temps au travers des tamis à larges mailles. Lorsque les deux cents kilogrammes sont entièrement râpés, on écoule l’eau du premier baquet ; on en retire tout le brouet, que l’on transporte pareillement dans les deux autres, où il est passé, comme le trop-plein, par les mêmes tamis et à égales portions. Cette opération finie, on remplit les deux baquets, qui contiennent le brouet, d’une eau très-claire : on laisse reposer pendant quatre heures ; alors on vide cette eau bien doucement, et on en remet de nouvelle que l’on vide également, après un nouveau repos de quatre heures, pour la remplacer par une troisième qui, comme les deux premières, est à son tour versée au bout du temps convenable ; on fait alors égoutter le farineux dans plusieurs linges, et on peut l’employer comme je l’expliquerai dans un instant.
Si l’on désire faire dessécher la farine de pommes de terre, on doit l’enfermer sous le pli carré des linges mêmes où elle a été mise à égoutter, la placer ainsi entre deux planches, et la soumettre ensuite à une pression très-douce : car si elle était trop rapide, ce serait, à la vérité, le moyen d’accélérer la dessication ; mais l’écoulement précipité des eaux emporterait une partie de la fécule, et constituerait en perte le consommateur ou le manufacturier. Les tourteaux, au sortir de la presse, doivent être réduits en petites parcelles et étendus sur du papier, dans un lieu bien