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CHAPITRE IIIL.

PROPRIÉTÉS MÉDICAMENTEUSES DE LA POMME DE TERRE.


L’aspect sinistre de cette plante, son odeur noseuse dans l’état frais, et surtout lorsqu’on la froisse, semblent d’abord y dénoter des propriétés délétaires, analogues à celles de la plupart des solanées ; mais cette odeur qui se fait fortement sentir dans les fruits lorsqu’on les écrase, et que les tubercules conservent avec un caractère particulier, surtout lorsqu’ils sont réunis en certaine quantité dans un même Lieu, devient presque insensible dans ces derniers si on les considère isolément, et finit même par presque totalement disparaître par la coction ou la dessication qui ne leur laisse plus qu’une saveur purement farineuse ; il a été reconnu, en chimie, qu’une matière animale et une substance résineuse sont les seules parties de la pomme de terre qui soient odorantes. Ce sont elles qui donnent à ce tubercule l’odeur et la saveur qui le caractérisent ; et je ne crois pas qu’il soit possible de déterminer, par des expériences cliniques, la manière dont elles pourraient agir sur l’économie animale.