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centimètres, on pourrait avantageusement employer à cet effet la houe à cheval, proposée par M. de Fellemberg, avec laquelle un cheval bine aisément, dans une journée, un hectare et demi et même deux hectares de terre, en faisant toutefois suivre des ouvriers, qui, par la houe à main, achèvent la culture dans l’intervalle qui sépare les plantes transversalement. Il est néanmoins des cas où il serait possible de se passer du secours de ces derniers : si, par exemple, on plantait les pommes de terre en échiquier, en les alignant en deux sens et à angle droit au moment de la plantation. La chose est toute simple et n’offre aucune difficulté ; on n’aurait qu’à signaler la place qu’occupe chaque tubercule dans la première raie, par des cailloux distribués sur le dos du premier sillon, désigner ceux de la troisième ou quatrième de la même manière, et se servir de ces points de mire pour la plantation de tous les autres. Alors la houe à cheval ne rencontrerait aucun obstacle, elle pourrait aisément marcher dans les deux sens, et amonceler la terre au pied et tout autour de chaque plante.

Quoi qu’il en soit, c’est toujours une économie mal entendue de biner les pommes de terre à la houe à cheval ou à la charrue ; car il n’est pas de légume qu’il faille mieux purger de toutes mauvaises herbes et qui demande la surface du terrain plus meuble, pour recevoir les émanations de l’atmosphère ; et je ne vois que la binette