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des fonds employés à ce genre de commerce ; encore est-il fixé à son minimum, tandis que les dépenses sont portées à leur.plus haut point d’extension possible.

N’abandonnons point encore le plus précieux des légumes ; suivons le cours de ses métamorphoses : transformé miraculeusement en miel et en sirop-sucre, nous le verrons précieusement casé dans les pharmacies et chez les confiseurs, venir, d’une part, au secours des malades, et de l’autre, parcourant sous diverses formes les maisons de luxe et les cafés, satisfaire le goût d’une heureuse Dulcinée, et chatouiller agréablement le palais délicat €es oisifs ; mais trêve à des éloges peut-être non mérités.

Déjà je crois entendre certaines personnes, esclaves des préjugés et ennemies de tout ce qui n’est point du ressort de leurs connaissances, se récrier contre le sirop économique de fécule. Il revient trop cher, disent-elles, et ne peut point d’ailleurs rivaliser avec celui dont nous avons jusqu’à ce jour fait usage, surtout à raison de son défaut de sucré.

Un pareil raisonnement me donne heu de conclure que les personnes qui le tiennent ne connaissent ni le sirop de fécule, ni le prix auquel on peut l’établir. En effet, si elles en avaient quelque connaissance, allégueraient-elles un défaut de sucré auquel il est si facile de suppléer par l’addition d’un tiers de son poids en sucre des colonies ?