Page:Durand - La pomme de terre, 1834.djvu/237

Cette page n’a pas encore été corrigée

car l’on prétend généralement qu’il est possible d’amender, chaque année, autant de terrain avec l’urine putréfiée produite par uft certain nombre de bestiaux, qu’avec le fumier que l’on peut en obtenir pendant le même espace de temps.

Il est à observer que la graisse des bœufs et des cochons, nourris avec du spiilig, est toujours très-inférieure à celle qui provient de quelques autres alimens. On remédie toutefois à cet inconvénient en donnant à ces animaux, sur la fin de l’engraissement, un supplément de maïs, de pois, de fèverolles égrugés, et quelquefois des tourteaux d’huile, mais aux bêtes à cornes seulement.

L’on voit, d’après ce qui vient d’être dit, de quelle utilité est l’introduction de la manufacture dans une ferme, en ne l’envisageant néanmoins que sous un seul point de vue ; elle y opère des prodiges qui ne peuvent être bien connus et réellement appréciés que par celui dont elle fait la richesse, en augmentant de valeur son bétail et ses propriétés, par les engrais abondans dont elle est une source intarissable.

Mais si l’avantage de l’agriculteur manufacturier est considérable, combien le serait davantage celui du manufacturier agriculteur, qui, se livrant exclusivement à la féculerie et à l’engraissement des bestiaux, en ferait un état à part, sans néanmoins l’isoler entièrement d’une exploitation rurale !