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remplie par la préparation de la bière dont il est ici question.

Ainsi, l’on voit que les frais que serait obligé de faire le cultivateur pour cette acquisition précieuse, seraient de bien peu d’importance ; il ne lui faudrait absolument qu’une râpe et une petite cuve à double fond, il trouverait tout le reste dans la ferme, tel que pommes de terre, grains, courte paille, tonneaux pour la fermentation, ainsi que vastes chaudrons et combustibles pour préparer l’eau bouillante.

Les pommes de terre doivent encore fixer l’attention de l’agriculteur sur un point qui ne doit pas être pour lui d’un moindre intérêt ; je veux dire, l’engraissement du bétail par les résidus de l’extraction de la fécule et ceux de la distillation, que l’on peut envisager comme une excellente nourriture pour les vaches laitières, les bœufs et les cochons. Si la quantité de ces substances excédait la consommation qu’on pourrait en faire dans la ferme, et qu’on voulût en soumettre une partie à la vente, on ne pourrait en obtenir qu’un prix excessivement vil, encore serait-il souvent impossible d’en effectuer le placement, même aux conditions les plus favorables pour l’acheteur. Il serait donc bien plus avantageux à celui qui aurait une grande quantité de pommes de terre, d’augmenter le nombre de ses bestiaux, et d’employer lui-même ces résidus à leur engraissement ; car il est reconnu que