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que celles qui en dépendent, mettre le liquide en fermentation, avec un peu de levure de bière, si l’on était à portée de pouvoir s’en procurer, ou tout simplement avec du levain de boulanger, qui serait suffisant pour la déterminer, en l’employant selon les règles qui ont été prescrites.

Quant aux moyens à mettre en usage pour obtenir le liquide, il me semble que la préférence devrait être donnée à celui que j’ai indiqué pour la saccharification de la fécule, réunie au parenchyme et seulement mise en liberté par le ràpage.

On diviserait la pomme de terre à l’aide d’une râpe économique, établie en tôle ou autrement ; une petite cuve à double fond servirait à la macération, et il ne serait point utile d’employer l’action d’une presse pour l’isolement parfait de tout le suc que pourrait retenir le parenchyme ; un faux fond, d’un diamètre moindre que celui de la cuve, et introduit dans celle-ci presque à frottement, suffirait, étant chargé de poids, pour opérer toute la pression nécessaire. On pourrait, d’ailleurs, très-bien lier cette fabrication à la préparation de la nourriture du bétail, telle qu’on la pratique dans la plupart des exploitations rurales, où l’on fait presque toujours cuire les pommes de terre avant de les donner aux animaux ; car cette condition, dont l’utilité est constatée par l’expérience, serait parfaitement