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Si nous établissons pour principe le prix des pommes de terre, année commune, dans ces départemens, à deux francs les cent kilogrammes, et celui de la fécule vendue en gros à Lyon, à trente-quatre francs également les cent kilogrammes, terme moyen ; que d’ailleurs nous soyons bien convaincus que huit cents kilogrammes de pommes de terre donnent ordinairement cent kilogrammes de fécule propre à être livrée au commerce, nous conclurons de suite : que le bénéfice résultant de l’extraction de cette quantité de fécule, que deux ouvriers peuvent aisément fabriquer dans un jour, sera de dix-huit francs ; bénéfice qui, à cause du combustible, pourra tout au plus être réduit à dix-sept francs, et sans aucune autre réduction ; car nous devons tenir la main-d’œuvre comme nulle dans une ferme, parce que ce travail peut y être confié aux soins des domestiques, dans une saison où bien souvent les injures du temps ne permettent point à ceux-ci de se livrer aux travaux agricoles des champs.

Mais ce n’est pas là le seul lucre que présentent huit cents kilogrammes de pommes de terre au cultivateur ; il peut encore, en soumettant le parenchyme à la panification, soit dans son état de fraîcheur, soit dans celui d’une dessication parfaite, seul ou réuni à la fécule, en espérer un très-bon pain et à un prix infiniment modique.