pouvoir être susceptibles de vigueur et d’accroissement ; d’où l’on peut conclure : que les premières doivent d’abord être mises en activité, ensuite les secondes, mais que ce serait en vain que l’on chercherait à obtenir des récoltes de celles qui restent sans cesse dans un état de stagnation. Il y aurait pourtant possibilité de les tirer de cette léthargie en leur donnant l’extension convenable, au moyen des engrais abondans, destléfoncemens, des épierremens, etc. etc. ; mais pour cela il y aurait des frais à faire, qu’il faudrait d’abord bien calculer et comparer avec les produits que l’on espérerait obtenir, afin de ne point se trouver, plus tard, la dupe d’un espoir hasardé et victime d’un malheureux déficit.
Il est donc constant, d’après ce que nous venons de dire, que l’agriculteur peut doubler et même quelquefois tripler ses récoltes par des alternats bien compris ; il peut encore doubler et tripler ces mêmes récoltes, en les soumettant à l’industrie manufacturière.
En effet, sans nous écarter de l’objet qui nous occupe, que deviennent les pommes de terre après l’arrachage ? quel est le parti qu’on en retire, et quel parti serait-il possible d’en retirer ? Recelées dans des caves ou des celliers, on les y abandonne une grande partie de l’année, ne les visitant que pour en extraire les quantités nécessaires à la nourriture des hommes et à celle des bestiaux, et, du reste, sans même prendre soin