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CHAPITRE XXII.
CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES.

L’homme qui se borne à récolter des mains de la nature, dit un savant, n’est point agriculteur.

Il doit donc, en outre, connaître non-seulement l’art de faire produire les champs, mais encore celui de faire produire les productions ; connaissance qu’il est d’autant plus facile d’acquérir qu’elle est basée uniquement sur l’intelligence de celui qui désire en faire son étude, puisqu’elle ne consiste qu’à soumettre les terres à des alternats convenables, et les récoltes à l’industrie manufacturière.

11 en est en effet de la terre comme des corps animés ; elle possède une espèce de chyle, qui est un amas confus de toutes les substances propres au développement et à la végétation du nombre infini de plantes qui naissent de son sein ; mais avec cette différence, que les substances qui émanent du chyle animal agissent sans cesse et simultanément, tandis que l’action de celles qui sont produites par le chyle de la terre est toujours