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litre de mélange. On fait ensuite digérer le tout à la chaleur du soleil pendant six semaines, et l’on filtre le liquide.

Autre Moyen.

L’on écrase les merises sur un tamis de crin, jusqu’à ce qu’il n’y reste plus que les noyaux ; la pulpe est mise sur le feu, dans une bassine où on lui fait jeter quelques bouillons ; après quoi le suc est passé au travers d’un blanchet, et le marc soumis à l’action d’une presse. On ajoute ensuite, pour chaque litre de ce suc, à raison de cinquante centilitres de sirop de fécule ; et pour dix litres de ce mélange, quinze litres d’eau-de-vie, huit grammes de cannelle, quatre grammes de girofle, quatre poignées de feuilles fraîches de cerisier, et les noyaux entiers des cerises. Le tout est mis dans une cruche ou un petit tonneau que l’on expose à une température de quinze à vingt degrés, au moins pendant un mois. On soutire alors le ratafia et on le met én bouteilles, après toutefois l’avoir bien clarifié par le filtre, et même collé, s’il a été nécessaire.

C’est de cette liqueur que M. Teysser, de Grenoble, tient sa fortune et sa réputation. Elle occupe, sans contredit, le premier rang parmi les ratafias ; mais il faut qu’elle soit gardée plusieurs années pour être parfaite.

Ratafia