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recettes, et torture, pour ainsi dire, son esprit pour perfectionner celles qui sont en sa possession. Mais qu’elle se souvienne bien que ses vœux ne pourront être remplis qu’autant qu’elle opérera avec méthode ; et pour cela il faut qu’elle fasse, avant tout, le choix de ses matières premières, que le goût la dirige dans les doses plutôt que les écrits, et surtout qu’elle observe exactement tout ce qui concerne l’infusion et la macération.

L’on entend par infusion l’action plus ou moins prolongée d’un liquide quelconque sur certaines substances dont on veut extraire les principes, avec ou sans le secours de la chaleur.

Si l’on opère avec des feuilles ou des fleurs sèches, on les arrose d’abord avec un peu d’eau bouillante, et après leur avoir donné le temps nécessaire pour se développer et se ramollir, on y verse le restant de la dose préparée : de cette manière on conserve aux infusions toute la saveur et le parfum qui leur est convenable, et qu’elles perdent en partie lorsqu’elles sont faites en une seule fois.

La macération ne diffère de l’infusion qu’en ce qu’elle se pratique à froid. Cette opération, à laquelle on soumet les substances qui ne peuvent supporter la chaleur et dont les principes se dissolvent facilement, ne dure ordinairement pas moins d’un jour, et se prolonge quelquefois plusieurs semaines, et même des mois entiers. Elle doit,