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préparer quelques-unes de celles que l’on peut considérer comme les plus utiles à la classe qui nous intéresse, et dont la fabrication peu difficultueuse n’exige presque pas de frais de la part des habitans de la campagne. En conséquence, sans m’arrêter à ce qui concerne celles que l’on distille, qui appartiennent exclusivement et de droit à Fart du liquoriste-distillateur, et auxquelles on donne les noms pompeux de fines, surfines, etc. je me contenterai d’entretenir mes lecteurs des modestes ratafias de fruits, que l’on peut ajuste titre nommer liqueurs économiques, et dont les plus précieux avantages sont de pouvoir se préparer dans le moindre ménage, d’être à la portée de toutes les fortunes, et ainsi de parfumer indistinctement le palais du pauvre tout aussi bien que celui du riche qui vit dans le sein de l’opulence.

Il n’est rien de plus facile que la préparation de ces ratafias, rien d’aussi récréatif et qui occupe plus agréablement les loisirs d’une bonne ménagère de campagne, dont les soins les plus doux sont de veiller aux approvisionnemens de son ménage, et de procurer quelques jouissances à ceux qui sont l’objet de toute sa sollicitude, et qu’elle voit avec peine soumis à des privations sans nombre, au milieu de leurs longs et pénibles travaux. Sans cesse occupée des moyens qui pourraient la conduire heureusement à ce but, elle fait de nombreuses recherches pour multiplier ses