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si elle était négligée, l’intérieur de la chaudière ne tarderait pas à s’encroûter d’une couche qui infecterait bientôt le produit alcoolique et déterminerait infailliblement la calcination du cuivre, attendu que celui-ci ne se trouverait plus alors immédiatement en contact avec le liquide en distillation.

Aussitôt que la chaudière est bien nettoyée, on la remplit à-peu-près aux trois quarts de substance fermentée, ayant eu auparavant la précaution d’ouvrir le robinet latéral, qui est établi à hauteur convenable pour, indiquer la quantité qu’elle doit contenir, et qui sert en même temps à donner passage à l’air que déplace le liquide ;

On allume alors un feu modéré ; bientôt les vapeurs se dégagent et parcourent successivement toutes les capacités de l’appareil, qu’elles échauffent à leur passage : l’alcool ne tarde pas à paraître à l’extrémité du second serpentin ; mais ce premier produit n’ayant ni bon goût, ni une odeur agréable, est mis de côté pour être distillé une seconde fois. Celui qui succède est très-concentré et de fort bonne qualité ; on en détermine le titre à l’aide du pèse-liqueurs[1], que l’on établit à demeure

  1. Les pèse-liqueurs en général ne sont pas d’une précision mathématique : le plus exact que l’on possède aujourd’hui, et à l’aide duquel on peut évaluer les degrés de spiritualité de l’alcool, sans aucune erreur notable, fut donné au commerce