Page:Durand - La pomme de terre, 1834.djvu/16

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
xiv

rectement les travaux et les recherches des manufacturiers, des savans et de tous les hommes enfin qui sont le plus à même, par leurs connaissances et leur fortune, de lui fournir les moyens de la perfectibilité dont elle est susceptible. Elle provoquerait dans la classe des cultivateurs une révolution qui mettrait l’agriculture à la place qu’elle doit occuper dans l’industrie de tous les peuples, et surtout dans celle d’une nation éclairée qui trouve dans son sol natal les plus fermes élémens de ses richesses et de sa prospérité.

Ces considérations ne sont point chimériques, mais bien déduites d’antécédens irrécusables : ne voyons-nous pas en effet dans certains cantons l’introduction des appareils distillatoires, dans les exploitations rurales, produire des phénomènes qui tiennent du prodige, et y consolider l’un des principes les plus féconds de l’art de produire ? La distillation y met dans tout son jour l’utilité de la consommation d’une partie des récoltes dans la ferme, pour les convertir en produits d’une autre nature, et les faire tourner par-là même au profit des récoltes suivantes, par les engrais abondans que cette mutation procure.

Mais, outre la fabrication des eaux-de-vie, il