Page:Durand - La pomme de terre, 1834.djvu/15

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
xiii

raître les préjugés, et rendre au premier des arts le culte et la considération qu’il mérite ! Bientôt on récolterait généralement les bénéfices de cette importante restauration.

Quoique l’agriculture soit encore le partage d’une ignorance presque générale, sa pratique se base pourtant sur des règles certaines ; les diverses manières de cultiver ont été l’objet d’examens raisonnés ; les procédés les plus utiles sont connus et signalés ; des moyens nouveaux sont indiqués ; les différens modes d’assolement sont appropriés aux sols, aux climats, aux cultures ; l’emploi des engrais se raisonne, des cultures nouvelles sont créées, et les instrumens perfectionnés sont adoptés et multipliés : ils se multiplieraient à l’infini sous l’influence de l’exemple, et, sous la même influence, s’allierait à l’agriculture l’agent le plus capable de favoriser et d’accélérer sa prospérité ; c’est-à-dire, la manufacture.

Quels résultats heureux ne pourrait-on point attendre de cette alliance, qui conquerrait à l’agriculture tous les avantages qui naissent de l’union des arts ! La manufacture l’enrichirait et donnerait un nouveau lustre à sa noblesse, aux yeux de ceux que trop de considérations injustes éloignent de son sein. Elle lui concilierait indi-