La fécule de pommes de terre, traitée comme il vient d’être dit, fournit un moût fermentescible qui, à dix degrés du thermomètre au sortir de la cuve à décomposition, présente de cinq à six degrés à l’aréomètre. Pour le convertir en petite bière, il faut, en le traitant à l’eau de chaux, comme il a encore été dit, ajouter au liquide pendant cette opération, où je suppose cinquante kilogrammes de fécule employée, sept cent cinquante grammes de houblon de l’année (car c’est toujours le meilleur), et le soumettre ensuite à la fermentation vineuse dans une cuve à double fond, de la manière que je l’indiquerai en parlant des produits alcooliques de la pomme de terre. Lorsque la fermentation, pendant laquelle il s’exhale de la cuve une odeur très-fraîche et très-vineuse, a parcouru tous ses périodes et qu’elle est terminée, on soutire la liqueur, on la clarifie par précipitation et on la met en bouteilles. Quinze jours après elle mousse parfaitement, et son goût est très-identique avec celui de la bière que l’on fabrique à Paris et dans les environs. Le produit de cette opération doit
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