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alors on n’obtient point de l’opération le résultat qu’on a lieu d’en attendre, à cause de la non-saccharification de ces matières. Le même désagrément peut encore avoir lieu, si l’on n’emploie point toute la quantité d’orge désignée, ou si l’on néglige de bien mettre toutes ses parties en contact avec celles de la fécule.

La substance sucrée, ainsi obtenue, ayant été filtrée à la chausse ou au travers de la courte paille de froment, est aussitôt jetée dans la chaudière, pour y être traitée à l’eau de chaux.

La dose qu’il est nécessaire d’employer varie de trois à quatre grammes par litre de substance sucrée. On introduit en conséquence cette quantité dans le liquide, faisant en sorte d’être plus tek en défaut qu’en excès. On entretient un feu modéré sous la chaudière y et lorsqu’on s’aperçoit qu’elle est près d’arriver à l’ébullition, on se tient tout auprès, ayant à côté de soi un seau rempli de substance sucrée froide et un vase en fer blanc, de la contenance d’environ un litre. Aussitôt qu’on aperçoit que le bouillon perce l’écume sur un point de la surface, on verse, du plus haut qu’il est possible, un litre de substance précisément à cet endroit ; le bouillon s’apaise aussitôt, et l’on attend qu’il se manifeste de nouveau, pour recommencer la même opération. A chaque fois, avant de verser la substance froide, on prend dans une cuillère en fer-blanc un peu de liquide, dans l’endroit même où perce le houillon,