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culture pratiqué par les anciens ; ce qui me met en droit de supposer qu’ils ne possèdent aucune connaissance des arts industriels, non plus que de leur application aux produits agricoles, si capables de satisfaire leur insatiable cupidité. Toujours esclaves de la routine, des habitudes et des préjugés, ils coulent leurs jours dans l’indifférence et dans l’ignorance la plus profonde des moyens qui pourraient changer les terrains les moins productifs en apparence, en des sources de richesses, en soumettant les récoltes à l’industrie manufacturière.

Aussi l’agriculture, si utile à l’homme, si honorable dans son culte, si noble quant au but qu’elle se propose, demeure toujours livrée à des mains routinières et inhabiles, au pouvoir d’hommes grossiers et ignorans qui rejettent tout ce qui sort de leurs opérations habituelles et des vieilles règles pratiques qu’ils ont exclusivement adoptées.

Ennemis de toutes communications qui pourraient les diriger dans la marche qu’ils ont à suivre, et améliorer leurs procédés par d’heureuses modifications, s’il arrive qu’un personnage éclairé se présente pour leur donner d’utiles avis, ils le considèrent comme un homme privé de