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il est un procédé suivi dans un grand nombre, de brasseries, en Allemagne, qui est beaucoup plus expéditif et qui ne présente aucun inconvénient. Il consiste à entasser le grain sur le pavé du germoir, en forme de monceau très-élevé ; il s’y échauffe promptement, c’est-à-dire, au bout de vingt à trente heures, selon la température ; et c’est seulement alors qu’on le disperse en couches de vingt à vingt-cinq centimètres d’épaisseur, suivant la saison : car il faut que cette couche soit d’autant plus mince, que la chaleur est plus forte. On doit, dans cet état, l’observer très-exactement, d’heure en heure ; et aussitôt qu’on, s’aperçoit que la chaleur s’y manifeste, on la change de place, en la remuant avec activité et à la pelle. Cette opération a deux buts ; l’un est de diminuer la chaleur de la masse, et l’autre est de mêler, avec le grain qui est à l’extérieur, celui de l’intérieur du tas, qui d’ordinaire s’échauffe plus promptement et germe le premier. Ce mouvement de la couche doit être répété chaque fois que la chaleur s’y manifeste de nouveau ; ce qui arrive à-peu-près toutes les quatre, cinq ou six heures, selon son épaisseur et la température de l’atmosphère.

On ne tarde pas à apercevoir, à l’un des bouts de chaque grain, un petit point blanc, qui est l’extrémité des radicules destinées à former les racines de la plante ; ces radicules prennent bientôt de l’accroissement, et l’on doit veiller soigneusement