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quelques rayons d’une lumière naturelle, mais qui, effrayés par des difficultés insurmontables, se livrent au découragement et se consument en dépit dans le sentiment profond qu’ils seront éternellement contraints de végéter dans le cercle étroit des habitudes léguées par l’ignorance de leurs ancêtres, que je veux tâcher de décliner les regards des uns et de fixer l’attention des autres sur une racine, à la vérité moins précieuse que la betterave par la nature de ses produits, mais dont l’exploitation aisée n’exige que peu de frais pour la mettre en activité et la poursuivre, et qui présente le plus haut intérêt quant au résultat lucratif qu’elle laisse apercevoir aux manufacturiers ; je veux dire, la Pomme de terre.

Peut-être me blâmera-t-on d’avoir voulu aborder une matière déjà si souvent et si savamment traitée par un grand nombre d’hommes instruits, dont les instructions, tracées d’ailleurs avec art et délicatesse, font la gloire des sociétés savantes, et sont presque universellement connues. À cela je répondrai, qu’originaire de la campagne, où j’ai passé une partie de ma vie environné d’agriculteurs, je n’ai jamais aperçu de changement dans le mode de