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Je la choisis et je la propose d’autant plus volontiers qu’elle est moins dispendieuse que toute autre, et que je crois son exécution plus à la portée de ceux pour lesquels j’écris principalement. Elle consiste à passer le sirop par des chausses en étoffes de laine, disposées comme il convient dans la table à filtrer (Voy. pl. 5).

On appelle ainsi une longue table légèrement inclinée, dont toute la surface est revêtue d’une feuille de plomb ou de fer-blanc avec des rebords tout autour. Des ouvertures rondes de trente-six à quarante-cinq centimètres de largeur sont pratiquées dans sa superficie, à la distance de trente-six centimètres l’une de l’autre, et également avec des rebords saillans à trois centimètres de hauteur, et roulés à leur extrémité supérieure, dans toute la circonférence, sur une baguette en fer de cinq millimètres d’épaisseur, pour former un espèce de cordon. Ces rebords doivent présenter un plan circulaire horizontal, et par conséquent avoir un peu plus d’élévation du côté de l’inclinaison de la table. C’est dans ces ouvertures que sont placées les chausses qui, reversées sur le rebord, doivent être solidement attachées au-dessous de son cordon avec le lien qui leur est inhérent.

Le sirop, au sortir des filtres, est reçu dans des vases en terre ou en fer-blanc disposés sur un plafond au-dessous de la table ; car des baquets en bois et surtout en sapin pourraient lui communiquer