« Notre grande et belle nature, dans sa variété infinie d’aspects, n’est-elle pas bien faite aussi pour tenter les brillantes imaginations. C’est pourtant le sentiment de la nature qui manque le plus à nos écrivains.
« Nos hivers attendent encore leur barde. Chantons nos campagnes, nos grands bois, nos chaînes de montagnes, » a dit M. H. Fabre, dans une causerie sur la littérature canadienne.
Je regrette fort de ne pouvoir être le barde de nos hivers et de nos campagnes ; mais qui sait si on ne reposera pas à l’aise en respirant les parfums de la solitude où je fais asseoir mes deux amants ?
Je crois enfin que le public ne me saura pas mauvais gré de la publication de ce petit ouvrage, où j’essaie d’être utile à mes compatriotes, à mon pays : Puissé-je réussir ! c’est là mon unique vœu.
Québec, 12 septembre 1866.