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les parques

Les végétations aux tissus frémissants,
Les atomes soudés qui bâtissent des mondes.



La blonde Néréide au corps pâle, aux yeux verts,
Regarde avec douleur ses trésors découverts
Pendre aux ongles crochus du harpon qui les fouille ;
Mais l’obstiné pêcheur de merveilles, venu
Pour tirer de l’abîme un lambeau d’inconnu,
Rapporte à la cité cette étrange dépouille ;
Et tandis que ses nefs, plus sombres que la nuit,
Dans l’azur radieux passent diminuées,
L’armure du géant Glaucus s’évanouit,
On entend s’écrouler au milieu des huées
L’édifice du mythe obscur, mystérieux ;
Ainsi la jeune Aurore au geste impérieux
Crève de ses doigts d’or le rideau des nuées.



Quel attribut divin n’usurperez-vous point ?
L’éclair que Jupiter farouche tient au poing
N’est pour lui qu’un hochet ou qu’une arme bruyante.
L’aigle aux ailes de feu tombera dans vos rets,
Et je vous vois liant au vieux char du progrès