Page:Dupuis - Abrégé de l’origine de tous les cultes, 1847.djvu/76

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

qu’ils avaient imaginés. Ce sont les trois cent soixante Éons des gnostiques.

L’administration de l’Univers fut partagée entre cette foule d’intelligences, soit anges, soit izeds, soit dieux, héros, génies, gines, etc. ; chacune d’elles était chargée d’un certain département ou d’une fonction particulière : le froid, le chaud, la pluie, la sécheresse, les productions des fruits de la terre, la multiplication des troupeaux, les arts, les opérations agricoles, etc., tout fut sous l’inspection d’un ange.

Bad, chez les Perses, est le nom de l’ange qui préside aux vents, Mordad est l’ange de la mort. Aniran préside aux noces. Fervardin est le nom de l’ange de l’air et des eaux. Curdat, le nom de l’ange de la terre et de ses fruits. Cette théologie a passé chez les Chrétiens. Origène parle de l’ange de la vocation des Gentils, de l’ange de la grâce. Tertullien, de l’ange de la prière, de l’ange du baptême, des anges du mariage, de l’ange qui préside à la formation du fœtus. Chrysostôme et Basile célèbrent l’ange de la paix. Ce dernier dans sa liturgie, fait mention de l’ange du jour. On voit que les Pères de l’Église ont copié le système hiérarchique des Perses et des Chaldéens.

Dans la théologie des Grecs, on supposait que les dieux avaient partagé entre eux les différentes parties de l’Univers, les différents arts, les divers travaux. Jupiter présidait au Ciel, Neptune aux eaux, Pluton aux enfers, Vulcain au feu, Diane à la chasse, Cérès