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tait sur des sphères, c’est-à-dire, d’après l’inspection du Ciel et de ses images astronomiques, qu’ils en déterminaient les formes. Aussi voyons-nous que dans toutes les religions les nombres sept et douze, dont l’un rappelle celui des planètes et l’autre celui des signes, sont des nombres sacrés, et qui se reproduisent sous toutes sortes de formes. Tels sont les douze grands dieux ; les douze apôtres ; les douze fils de Jacob ou les douze tribus ; les douze autels de Janus ; les douze travaux d’Hercule ou du Soleil ; les douze boucliers de Mars ; les douze frères Arvaux ; les douze dieux Consentes ; les douze membres de la lumière, les douze gouverneurs dans le système manichéen ; les douze adeetyas des Indiens ; les douze azes des Scandinaves ; la ville aux douze portes de l’Apocalypse ; les douze quartiers de la ville dont Platon conçoit le plan ; les quatre tribus d’Athènes, sous divisées en trois fratries, suivant la division faite par Cécrops ; les douze coussins sacrés sur lesquels est assis le Créateur dans la cosmogonie des Japonais ; les douze pierres du rational du grand-prêtre des Juifs, rangées trois par trois, comme les saisons ; les douze cantons de la ligue étrusque, et leurs douze lucumons où chefs de canton ; la confédération des douze villes d’Ionie ; celle des douze villes d’Éolie ; les douze Tcheou dans lesquels Chun divise la Chine ; les douze contrées entre lesquelles les habitants de la Corée partagent le Monde ; les douze officiers chargés de traîner le sarcophage dans les funérailles du roi de Tunquin ; les douze chevaux de main ; les