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des distributions de l’ordre sacré et de l’ordre social, de leurs fêtes, de leurs hymnes et de leurs chants religieux, des opinions de leurs philosophes.

Dès que les hommes eurent cessé de se rassembler sur le sommet des hautes montagnes pour y contempler et y adorer le Ciel, le Soleil, la Lune et les autres Astres, leurs premières Divinités, et qu’ils se furent réunis dans les temples, ils voulurent retrouver dans cette enceinte étroite les images de leurs dieux et un tableau régulier de cet ensemble admirable, connu sous le nom de Monde ou du grand tout qu’ils adoraient.

Ainsi le fameux labyrinthe d’Égypte représentait les douze maisons du Soleil, auquel il était consacré par douze palais, qui communiquaient entre eux, et qui formaient la masse du temple de l’astre qui engendre l’année et les saisons en circulant dans les douze signes du zodiaque. On trouvait dans le temple d’Héliopolis ou de la ville du Soleil, douze colonnes chargées de symboles relatifs aux douze signes et aux Éléments.

Ces énormes masses de pierres consacrées à Tastre du jour avaient la figure pyramidale, comme la plus propre à représenter les rayons du Soleil, et la forme sous laquelle s’élève la flamme.

La statue d’Apollon Ageyus était une colonne terminée en pointe, et Apollon était le Soleil.

Le soin de figurer les images et les statues des dieux en Égypte n’était point abandonné aux artistes ordinaires. Les prêtres en donnaient les dessins, et c’é-