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dans le même ordre, et affectées chacune à un signe. Ainsi les signes célestes furent représentés par autant de pierres précieuses ; et comme dans la distribution des mois les signes se groupent trois par trois pour marquer les quatre saisons, dans l’Apocalypse les pierres précieuses se groupent également trois par trois, dans la ville aux douze portes et aux douze fondements. Chacune des faces de la ville sacrée regardait un des points cardinaux du Monde, d’après la division astrologique, qui affectait trois signes à chacun de ces points, à raison des vents qui soufflent des divers points de l’horizon, que l’on partagea en douze ou en autant de parties que les signes. Les trois signes de l’est répondaient au printemps, ceux de l’ouest à l’automne, ceux du midi à l’été, et ceux du nord à l’hiver.

Il y a, dit un astrologue, douze vents à cause des douze portes du Soleil, par lesquelles sortent ces vents, et que le Soleil fait naître. C’est pour cela qu’Homère donne à Éole ou au dieu des vents douze enfants. Quant aux douze portes du Soleil, ce sont elles qui sont désignées ici sous le nom des douze portes de la ville sacrée du dieu de la Lumière. À chacune des portes l’auteur place un ange ou un génie, celui qui présidait à chaque vent en particulier. On voyait, à Constantinople, une pyramide surmontée d’une figure qui, par son mouvement, retraçait les douze vents représentés par douze génies ou douze images. Ce sont aussi des anges qui, dans l’Apocalypse, président au souffle des vents. On en