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la Nature ; ou y voit des autels, des temples, des statues consacrés au Soleil, à la Lune, à la Terre, aux Pléiades, au Cocher céleste, à la Chèvre, à l’Ourse ou à Calisto, à la Nuit, aux Fleuves, etc

On voyait en Laconie sept colonnes élevées aux sept planètes. Le Soleil avait sa statue, et la Lune sa fontaine sacrée à Thalma, dans ce même pays.

Les. habitants de Mégalopolis sacrifiaient au vent Borée, et lui avaient fait planter un bois sacré.

Les Macédoniens adoraient Estia ou le Feu, et adressaient des prières à Bedy ou à l’élément de l’eau. Alexandre, roi de Macédoine, sacrifie au Soleil, à la Lune et à la Terre.

L’oracle de Dodôme, dans toutes ses réponses, exige que l’on sacrifie au fleuve Achéloüs. Homère donne l’épithète de sacrées aux eaux de l’Alphée. Nestor et les Pyliens sacrifient un taureau à ce fleuve. Achille laisse croître ses cheveux en honneur du Sperchius ; il invoque aussi le vent Borée et le Zéphyr,

Les fleuves étaient réputés sacrés et divins, tant à cause de la perpétuité de leurs cours, que parce qu’ils entretenaient la végétation, abreuvaient les plantes et les animaux, et parce que l’eau est un des premiers principes de la Nature, et un des plus puissants agents de la force universelle du Grand-Être.

En Thessalie, on nourrissait des corbeaux sacrés en l’honneur du Soleil. On trouve cet oiseau sur les monuments de Mithra en Perse.

Les temples de l’ancienne Byzance étaient consacrés au Soleil, à la Lune et à Vénus. Ces trois astres,