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qui y sont nommés sont le Souffle ou l’Air, le Ciel, la Terre, le Soleil, la Lune, la Nuit et le Jour.

Enfin le Monde, dans le système égyptien, était regardé comme une grande Divinité, composée de l’assemblage d’une foule de dieux ou de causes partielles, qui n’étaient autre chose que les divers membres du grand corps appelé Monde ou de l’Univers-Dieu.

Les Phéniciens, qui, avec les Égyptiens, ont le plus influé sur la religion des autres peuples, et qui ont répandu dans l’Univers leurs théogonies, attribuaient la divinité au Soleil, à la Lune, aux Étoiles, et ils les regardaient comme les seules causes de la production et de la destruction de tous les êtres. Le Soleil, sous le nom d’Hercule, était leur grande Divinité.

Les Éthiopiens, pères des Égyptiens, placés sous un climat brûlant, n’en adoraient pas moins la divinité du Soleil, et surtout celle de la Lune, qui présidait aux nuits, dont la douce fraîcheur faisait oublier les ardeurs du jour. Tous les Africains sacrifiaient à ces deux grandes Divinités. C’est en Éthiopie que l’on trouvait la fameuse table du Soleil. Ceux des Éthiopiens qui habitaient au-dessus de Méroë, admettaient des dieux éternels et d’une nature incorruptible, nous dit Diodore, tels que le Soleil, la Lune, et tout l’Univers ou le Monde. Semblables aux Incas du Pérou, ils se disaient enfants du Soleil, qu’ils regardaient comme leur premier père : Persina était prêtresse de la Lune, et le roi, son époux, prêtre du Soleil.