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thète qu’ils lui donnaient, et que les Latins ont traduite par Liber : on célébrait en son honneur deux fêtes principales, l’une au printemps, et l’autre dans la saison des vendanges. Cette dernière était une fête rustique et célébrée dans la campagne ou aux champs : on l’opposait aux fêtes du printemps, appelées fêtes de la ville ou urbana. On y ajouta un jour en honneur de Démétrius, roi de Macédoine, qui tenait sa cour à Pella, près du golfe de Tessalonique. Bacchus était le nom oriental du même dieu. Les fêtes de Bacchus devaient donc être annoncées, dans le calendrier païen, par les mots : Festum Dionysii, Eleutherii, Rustici : nos bons aïeux en ont fait trois saints : saint Denis, saint Éleuthère et saint Rustique, ses compagnons. Ils lisaient au jour précédent : Fête de Démétrius. Ils ont placé, la veille de saint Denis, la fête de saint Démétrius, dont ils ont fait un martyr de Tessalonique. On ajoute que ce fut Maximien qui le fit mourir par une suite de son désespoir de la mort de Lyæus, et Lyæus est un nom de Bacchus, ainsi que Démétrius. On plaça, la surveille, la fête de saint Bacchus, dont on fit aussi un martyr d’Orient. Ainsi, ceux qui voudront prendre la peine de lire le calendrier latin ou le bref qui guide nos prêtres dans la commémoration des saints et dans la célébration des fêtes, y verront, au 7 octobre, Festum sancti Bacchi ; au 8, Festum sancti Demetrii ; et au 9, Festum sanctorum Dionysii, Eleutherii et Rustici. Ainsi l’on a fait des Saints de plusieurs épithètes, ou des dénominations diverses du même dieu