Page:Dupuis - Abrégé de l’origine de tous les cultes, 1847.djvu/317

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

présentés tous deux avec les formes de l’ancien taureau équinoxial, mouraient et ressuscitaient comme Christ : on retraçait dans les sanctuaires les mystères de leur passion, comme ceux d’Atys et de Christ chez les Phrygiens et chez les Chrétiens.

Les Pères de l’Église et les écrivains de la secte chrétienne parlent souvent de ces fêtes célébrées en honneur d’Osiris, mort et ressuscité, et ils en font un parallèle avec les aventures de leur dieu. Athanase, Augustin, Théophile, Athénagore, Minutius Félix, Lactance, Firmicus, ainsi que les auteurs anciens qui ont parlé d’Osiris ou du dieu Soleil, adoré sous ce nom en Égypte, s’accordent tous à nous peindre le deuil universel des Égyptiens dans la fête où l’on faisait la commémoration de cette mort tous les ans, comme nous faisons celle du Soleil Christ au vendredi-saint. Ils nous décrivent les cérémonies qui se pratiquaient à son tombeau, les larmes qu’on allait y répandre pendant plusieurs jours, et ensuite les fêtes de joie qui succédaient à cette tristesse, au moment où l’on annonçait sa résurrection. Il était descendu aux enfers, puis il en revenait pour s’unir à Horus, dieu du printemps, et triompher du chef des Ténèbres, Typhon son ennemi, qui l’avait mis à mort. On appelait mystères de la nuit ceux dans lesquels on donnait le spectacle de sa passion. Ces cérémonies avaient le même objet que celles du culte d’Atys, suivant Macrobe, et se rapportaient au Soleil vainqueur des ténèbres, représentées par le Serpent, dont Typhon prenait les formes en au-