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ment la fête des hilaries, jour de joie, dans lequel on célébrait, comme nous l’avons déjà dit, l’époque heureuse où le Soleil Atys reprenait son empire sur les longues nuits.

Cette fête était celle du 25 de mars ou du 8 avant les calendes d’avril, c’est-à-dire, qu’elle tombait le même jour où l’on célébrait originairement la pâque et le triomphe de Christ, et où l’on chante Alleluia, véritable chant de joie des hilaries, et Hæc dies, etc. Voilà le jour qu’a fait le Seigneur ; que ce soit pour nous un jour de joie et d’allégresse. On y chante aussi la fameuse PROSE O filii et filiæ, etc. Il n’y a de différence dans ces deux fêtes, que dans le nom du héros de la tragédie, qui dans toutes les deux fables se trouve être absolument le même dieu. Aussi est-ce en Phrygie que fut fait le fameux livre de l’Initiation aux mystères de l’Agneau, appelé Apocalypse. L’empereur Julien examine les raisons qui ont fait choisir l’équinoxe du printemps pour y placer cette solennité et il nous dit que c’est parce que le Soleil franchit alors la ligne qui le séparait de nos climats, et qu’il vient prolonger la durée des jours dans notre hémisphère ; ce qui arrive, ajoute-t-il, lorsque le roi Soleil passe sous le Bélier ou sous l’Agneau. À son approche, nous célébrons dans les mystères la présence du dieu sauveur et libérateur.

Le Bélier ou l’Agneau ne se trouve jouer chez les Chrétiens un rôle si important, que parce qu’il remplit celui que jouait autrefois le Taureau dans les mystères de Bacchus et de Mithra. Osiris et Bacchus, re-