Page:Dupuis - Abrégé de l’origine de tous les cultes, 1847.djvu/315

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

que de Jérusalem s’enferme dans un petit caveau, qu’on appelle le tombeau de Christ. Il a des paquets de petites bougies ; il bat le briquet et les allume : en même temps il se fait une explosion de lumière, telle que celle de nos feux d’opéra, pour donner à croire au peuple que le feu sacré est tombé du Ciel sur la Terre. Puis l’évêque sort du caveau en criant : le feu du Ciel est descendu, et la sainte bougie est allumée. Le peuple crédule accourt en foule pour acheter de ces bougies, car le peuple est partout la dupe des prêtres.

Le nom d’agneau n’a été donné à Christ, et on ne l’a anciennement représenté sous cet emblème, que parce que le Christ est le Soleil, et que le triomphe du Soleil arrive tous les ans sous le signe céleste de l’Agneau, ou sous le signe qui était alors le premier des douze, et dans lequel l’équinoxe du printemps avait lieu. Les Troyens avaient consacré pour victime au Soleil l’ agneau blanc, et leur pays était célèbre par les mystères d’Atys, dans lesquels l’Agneau équinoxial jouait un grand rôle.

De même que les Chrétiens supposent que leur dieu Soleil Christ a été attaché au bois de la croix, les Phrygiens, adorateurs du Soleil sous le nom d’Atys, le représentaient dans sa passion par un jeune homme lié à un arbre que l’on coupait en cérémonie. Au pied de l’arbre était un Agneau ou le Bélier équinoxial du printemps.

Ces mystères d’Atys duraient trois jours. Ces jours étaient des jours de deuil, que suivait immédiate-