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thée ; il fait chercher Bacchus dans les forêts et veut le faire charger de fers. Les Bacchantes sont emprisonnées, et bientôt elles sortent de la prison en opérant des prodiges. Bacchus met le feu au palais de Penthée, qui inutilement s’efforce de l’éteindre. On remarque, parmi les différents miracles de Bacchus et de ses Bacchantes, des prodiges assez semblables à ceux qu’on attribue à Moïse et à Christ : tel est celui des sources d’eau que le premier fait jaillir du sein des rochers, et celui des langues de feu qui, dit-on, remplirent l’appartement où les disciples de Christ se trouvaient rassemblés.

CHANT XLVI.

Le chant quarante-sixième commence par un discours de Penthée contre Bacchus, à qui il conteste son origine divine. Bacchus le réfute, et l’invite ensuite à se déguiser en femme pour être témoin par lui-même de ce qui se passe dans ses orgies. Penthée se laisse persuader, et sous ce déguisement il s’approche des Bacchantes, dont il imite le délire et les mouvements. Il paraît aux yeux de sa mère, sous la forme d’un lion furieux qui voulait attaquer Bacchus. Elle s’unit aux Bacchantes pour le tuer ; et, près d’expirer, il tâche de dissiper l’erreur de sa mère, en disant que celui qu’elle croit un lion, est son fils. Mais rien ne peut détromper Agave et ses compagnes ; elles mettent en pièces le malheureux Penthée ou le prince Deuil. La mère infortunée fait couper la tête