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contre Bacchus ses soldats, et lui ferme l’entrée de la ville de Cadmus. Mais d’affreux prodiges présagent déjà son sort et les désastres de toute sa maison. Il persiste néanmoins à vouloir perdre Bacchus.

Ce Dieu invoque la Lune, qui lui promet son appui. Elle lui donne pour garant de ses succès futurs les victoires qu’il a déjà remportées, et entre autres la défaite des pirates toscans qui avaient voulu l’enchaîner. Cette dernière aventure trouve naturellement ici sa place ; car c’est celle du solstice d’hiver. Nous en donnons une explication détaillée dans notre grand ouvrage.

Cependant les Furies, soulevées par Proserpine, mère du premier Bacchus, se préparaient à porter le désordre dans le palais de Penthée, et à répandre leurs noirs poisons dans la maison d’Agave. Bacchus, sous la forme du Taureau, adresse un discours à Autonoë, femme d’Aristée, et lui annonce que son fils Actéon n’est pas mort, et qu’il chasse avec Diane et Bacchus.

CHANT XLV.

Trompée par ce faux avis, la malheureuse Autonoë court aussitôt dans les forêts, suivie d’Agave, mère de Penthée, qui déjà était remplie de toute la fureur des Bacchantes.

Tirésias fait un sacrifice pour Penthée, qu’il engage à ne pas tenter contre Bacchus un combat dont le sort ne serait pas égal. Mais rien n’intimide Pen-