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a chanté dans l’allégorie de la guerre de Lycurgue contre Bacchus, qui se précipite au fond des eaux, et contre ses nourrices que le tyran attaque.

CHANT XXI.

Le chant vingt-unième nous présente la suite de cette aventure et le combat d’Ambroisie, une des Hyades, contre Lycurgue, qui la fait prisonnière ; mais la Terre vient à son secours, et la métamorphose en vigne. Sous cette nouvelle forme, elle enchaîne son vainqueur dans ses replis tortueux. Il fait de vains efforts pour se débarrasser. Neptune soulève les mers, déchaîne les tempêtes et ébranle la Terre ; mais rien n’intimide le roi féroce, qui brave les efforts des Bacchantes et le pouvoir des dieux protecteurs de Bacchus. Il ordonne que l’on coupe toutes les vignes, et menace Nérée et Bacchus. Jupiter frappe d’aveuglement le tyran, qui déjà ne peut plus reconnaître sa route.

Cependant les Néréides et les Nymphes de la mer Rouge prodiguaient leurs soins à Bacchus et s’empressaient de le fêter, tandis que les Pans et les Satyres le pleuraient et le cherchaient sur la Terre. Cette circonstance est à remarquer ; car dans la fable d’Osiris ou de Bacchus égyptien, on suppose qu’il fut jeté dans le Nil par Typhon, génie des ténèbres et de l’hiver, et que les Pans et les Satyres le pleurèrent et le cherchèrent. Mais bientôt un de leurs compagnons, Scelmus ou le Sec, vient les consoler