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taires. Chacune des portes était consacrée à une planète. La Jérusalem de l’Apocalypse, fiction du même genre, en avait douze, nombre égal à celui des signes, et fut bâtie après la défaite du grand Dragon.

Cette distribution de la nouvelle ville construite, non pas comme l’Apocalypse, sous les Auspices de l’Agneau, mais sous les auspices du Taureau équinoxial qui précéda l’Agneau au point du départ des sphères et du printemps, et qui représentait le Monde avec ses divisions principales et tout le système de l’harmonie universelle, donna lieu aux fictions qui supposent que Thèbes fut bâtie aux sons de la lyre d’Amphion et de Zéthus, placés dans le signe qui se couche à la suite du Taureau. C’est dans cette ville que Cadmus célébra ses noces avec la belle Harmonie : tous les dieux y assistèrent, et firent des présents aux nouveaux époux. Ces présents sont ceux dont le Ciel enrichit la Terre à cette importante époque de la renaissance du Monde et de la végétation périodique, fruit de l’harmonie rétablie par le dieu du printemps, dans toutes les parties de la Nature. De cet hymen naquit Sémélé, mère du dieu bienfaisant qui, durant l’été, va répandre ses dons précieux sur tout notre hémisphère, et qui nous donnera les fruits délicieux que mûrit l’automne ; enfin de ce Bacchus, père de la libre Gaîté, des Jeux et des Plaisirs.