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CALENDRIER POÈME
par celui du bouvier conducteur des bœufs d’Icare ; par celui du fleuve Éridan ; par le lever des Atlantides, et par celui de la chèvre, femme de Faune. cruel, qui poursuivait les Atlantides, et il arrive en Italie chez Faune, au lever des Pléiades.
ONZIÈME MOIS.

Passage du Soleil aux gémeaux, indiqué par le coucher du chien Procyon ; par le lever cosmique du grand chien, à la suite duquel s’allonge l’hydre, et par le lever du soir du cygne céleste.
ONZIÈME TRAVAIL.

Hercule triomphe d’un chien affreux, dont la queue était un serpent, et dont la tête était hérissée de serpents ; il défait aussi Cycnus ou le prince Cygne, au moment où la canicule vient brûler la Terre de ses feux.
DOUZIÈME MOIS.

Le Soleil entre au signe du cancer, auquel répondait le dernier mois ; au coucher du fleuve du verseau et du centaure ; au lever du berger et de ses moutons ; au moment où la constellation de l’Hercule ingeniculus descend vers les régions occidentales, appelées Hespérie, suivi du dragon du pôle, gardien des pommes du jardin des Hespérides ; dragon qu’il foule aux pieds dans la sphère, et qui tombe près de lui vers le couchant.
DOUZIÈME TRAVAIL.

Hercule voyage en Hespérie, pour y cueillir des pommes d’or que gardait le dragon qui, dans nos sphères, est près du pôle, et suivant d’autres, pour enlever des brebis à toison d’or. Il se dispose à faire un sacrifice, et se revêt d’une robe teinte du sang d’un centaure qu’il avait tué au passage d’un fleuve. Cette robe le brûle de feux ; il meurt, et finit ainsi sa carrière mortelle pour reprendre sa jeunesse aux cieux et y jouir de l’immortalité.


Voilà le tableau comparatif des chants du poème des douze travaux, et des aspects célestes durant les douze mois de la révolution annuelle qu’achève le Soleil, sous le nom de l’infatigable Hercule. C’est au lecteur à juger des rapports, et à voir jusqu’à quel point le poème et le calendrier s’accordent. Il nous suffit de dire que nous n’avons point interverti la série des douze travaux ; qu’elle est ici telle que la rapporte Diodore de Sicile. Quant aux tableaux célestes, chacun peut les vérifier avec une sphère, en faisant passer le colure des solstices par le Lion et le Verseau, et celui des équinoxes par le Taureau et le Scorpion, position qu’avait la sphère à l’époque où le Lion ouvrait l’année solsticiale, environ deux mille quatre cents ans avant notre ère.

Quand même les Anciens ne nous auraient pas dit qu’Hercule était le Soleil ; quand même l’univer-