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ses productions, de la grâce et de l’enjouement dans quelques autres; dans toutes, le sentiment exquis des convenances littéraires, et un religieux asservissement aux principes de l’école classique ; un goût pur, une versification facile et harmonieuse; telles sont les qualités qui distinguent les œuvres de M. Batiouschkoff.
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LE TASSE MOURANT.



Pourquoi cet appareil, cette magnificence? En flots tumultueux, où court ce peuple immense? Pour qui ce pur encens, ces suaves odeurs, Ces lauriers, ces tapis, ces vases pleins de fleurs, Et ces voiles pourprés, flottants au gré d’Éole Du rivage du Tibre aux murs du Capitole ?

Noble et sainte cite, reine de l’Univers, Pourquoi ces sons divins qui remplissent les airs? Ces chants précèdent-ils le char de la victoire? De quel être illustre proclame-t-on la gloire ? Est-ce un preux chevalier, vainqueur dans un tournoi, Suivant avec respect l’étendard de la foi ? Pourquoi de Jésus-Christ l’auguste et saint vicaire, Gagne-t-il à pas lents le lieu de la prière ?