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tersbourg ; elle se compose d’odes sacrées, héroïques et morales, d’épîtres, contes, satires, fables, chansons, etc.
M. Dmitrieff, retiré à Moscou, jouit à la fois du souvenir honorable de sa vie publique, du succès mérité de ses ouvrages, et de l’estime universelle.
YERMAK,
CONQUÉRANT DE LA SIBÉRIE.
L’obscure antiquité se découvre à mes yeux,
Muse, prête à mes chants des sons harmonieux.
Aux rayons incertains de la lune voilée,
J’aperçois de l’Irtisch la rive désolée (1) ;
L’Irtisch est frémissant ; sur les rocs sourcilleux
Qu’il baigne avec fracas de ses flots écumeux,
Deux hommes sont assis; à leurs traits durs et sombres
Je les ai crus sortis du royaume des ombres;
De l’un de ces guerriers, sillonné par le temps ,
La barbe blanchissante atteste les vieux ans ;
L’autre est plein de vigueur et dans la fleur de l’âge.
Je vois avec effroi leur armure sauvage;