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Ô véroniques ! sous les chênes
Fleurissez pour les simples cœurs
Qui, dans les traverses humaines,
Vont cherchant les petites fleurs.

Douces à voir, ô véroniques !
Vous ne durez qu’une heure ou deux,
Fugitives et sympathiques
Comme des regards amoureux.


DIEU SAUVE LA RÉPUBLIQUE


1849


 
La République dure encor
Malgré nos fautes et nos crimes,
Comme un reflet de pourpre et d’or
Son nom rayonne sur nos cimes ;
L’espoir n’est point anéanti
Tant que la raison souveraine.
Dominant sur chaque parti,
Dans les cœurs étouffe la haine.

Drapeaux, au vent ! tambours, battez aux champs,
Et que chaque bouche civique
Ajoute en chœur, à la fin de nos chants,
Le mot d’ordre patriotique :
Dieu sauve la République !

Républicains, nous dominons
Par l’idée et par cette crainte
Que les tyrans ont des canons
Tonnants dans une guerre sainte.
Royalistes, que serions-nous ?
L’objet d’une immense risée :
Un roi nous mettrait aux genoux
De l’Europe coalisée.

Drapeaux, au vent ! tambours, battez aux champs,
Et que chaque bouche civique