CHANT PREMIER. 47 Qu’ils devaient l’adorer caressant et si beau, Et jouant, pauvre enfant, sur le seuil d’un tombeau ! Ce bonheur partagé, cette amitié sereine Offusquèrent l’esprit qui ne rêvait que haine. L’aspect de cette mère et de ses soins pieux, Cette persévérance à protéger des yeux Son fils, comme un avare, une perle trouvée , Comme un oiseau craintif surveille sa couvée, Et tout ce dévouement inspiré par le ciel, Dans le coeur du serpent remuèrent du fiel ; Il s’indignait de voir périr ses artifices Combinés avec ceux de ses rusés complices. En vain se liguaient-ils, la terre avec les cieux Conspiraient pour sauver l’enfant insoucieux. Les divins messagers le couvraient de leurs ailes, Et sa mère veillait autant que les rebelles : Le Serpent déjoué par la mère.
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