Page:Dupont - Les Deux Anges, 1844.djvu/59

Cette page n’a pas encore été corrigée

46 LES DEUX ANGES. Élevés en cadence, en cadence tomber, Et des hommes actifs sur le fer se courber, Les bras tout ruisselants et la face enflammée ; A l’enfant qui voyait, parmi cette fumée Et ces flots de sueur, le paternel aspect, Que ces tableaux devaient inspirer de respect ! Tendresse filiale. Alors son coeur comprit l’échange des tendresses. Pour son père et sa mère il eut tant de caresses, Il les leur prodiguait si libéralement, Qu’ils le trouvaient tous deux chaque jour plus charmant, Et leur amour pour lui s’accrut jusqu’au délire. S’ils l’avaient tant chéri, même avant qu’il pût rire, Qu’il pût balbutier ces adorables mots Qui dans les coeurs vieillis endorment tant de maux ; S’ils l’avaient tant aimé, captif en ses lisières, S’exprimant par des pleurs, sourd à toutes prières,