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CHANT PREMIER. 39 Comme si l’Esprit-Saint habitait ce corps frêle, Ou qu’un ange de Dieu l’abritât de son aile. Quand sous l’oeil paternel Origène dormait, De même, entrevoyant cet idéal sommet Où devait l’emporter le souffle du génie, Son père s’inclinait sur sa couche bénie, Et, lisant sur son front son avenir écrit, Baisait son petit corps, temple du Saint-Esprit. Quand des vagissements l’époque fut passée, Lorsqu’avant d’exprimer une humaine pensée La langue de l’enfant brisa ses premiers noeuds, Il fallait voir la mère, indiquant à ses yeux L’image de Jésus et celle de Marie, Faire éclore leurs noms sur sa lèvre fleurie. El dans la vieille bible aux feuillets illustrés, Où brillaient parmi tous, azurés et dorés, Éducation maternelle.