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CHANT PREMIER. 57 « En ces délassements, je reprendrai courage « Pour braver la misère et son pénible outrage, « Et, l’amour de mon fils couronnant mes efforts, « Mon coeur sera plus grand, mes bras seront plus forts. « Par quels liens charmants le Seigneur nous attache ! « Ce frêle nouveau-né doublera notre tâche. « Pour allaiter son fils la femme doit veiller, « Pour les nourrir tous deux l’homme doit travailler. «  L’époux offre ses bras, l’épouse ses mamelles. « Imitons les oiseaux ! Quand les tendres femelles « Veillent avec amour et protègent leurs nids, « Les mâles tristement volent au loin , bannis « Par les gémissements de leur progéniture, «  Qui, se mourant de faim, attend d’eux la pâture ! » Or, la mère se tint à l’ombre du foyer, Ne songeant qu’à son fils, et toute à le choyer, Berceau.