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CHANT PREMIER. 55 Les baisers maternels, les étreintes, les larmes, Contre ce fier vainqueur sont d’inutiles armes. L’objet de tant d’amour était près d’expirer ; Aux lèvres de son fils sentant son âme errer, Sous un poids de douleurs cette mère affaissée, Cède à l’impulsion d’une grande pensée : Posant ce doux fardeau sur le sein paternel, Elle prend de l’eau pure et, d’un air solennel, Pendant que son époux pleure et se désespère, La répand sur son fils et dit : « Au nom du Père, « Du Fils et de l’Esprit, je te baptise enfant. » Ainsi qu’en nos vallons refleurit triomphant Un lys qu’avait ployé l’effort de la tempête, Ainsi l’enfant renaît et, relevant la tête, Arrache un cri de joie à ce couple éperdu : «  Soyez béni, mon Dieu ! vous nous l’avez rendu ! » 1 3 Baptême de l’enfant.