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CHANT PREMIER. 31 Se dérobant tous deux sous leur forme invisible, Ces pélerins du ciel, d’un vol doux et paisible Vinrent se reposer au seuil de la maison Où la pieuse mère était en oraison, Nourrissant en son âme une douce espérance Et demandant à Dieu sa prompte délivrance. Dès que les anges saints eurent touché le seuil, La mère se levant, d’un cri leur fit accueil ; Leur présence hâtait l’heure tant appelée, Son fils voyait le jour, elle était consolée De ses longs mois d’attente et de secret tourment. Sans avoir trop souffert d’un rude enfantement, Elle étreignait enfin son rêve, sa chimère, Un fils était vivant sous ses baisers de mère ! Le père ne pouvait rassasier ses yeux De ce trésor nouveau qu’il recevait des cieux ; Naissance de l’enfant.