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CHANT PREMIER. 29 L’ange du vrai savoir, en un trésor secret, Que seul peut faire ouvrir un sublime décret, Garde l’or du génie et des bonnes pensées ; Ces richesses d’en haut, sobrement dispensées, Font ici-bas les fronts de splendeurs entourés Que la foule mobile a toujours vénérés. Quand Marie eut offert d’une voix suppliante La prière et les voeux de son humble cliente, Sur un signe de Dieu le trésor s’entr’ouvrit ; L’ange y choisit les dons du coeur et de l’esprit ; Il s’adjoignit un frère et, déployant ses ailes, Dit adieu pour un temps aux voûtes immortelles. L’ange qui le suivit dans son exil des cieux Etait en même temps craintif et gracieux. Pourquoi faut-il user de grossières peintures Pour nous représenter ces hautes créatures ? L’ange de chasteté.